Cinema

99F – le film

Désolé, on ne rend toujours pas la monnaie
J’ai été satisfaire ma curiosité d’il y a quelques mois. Autant vous le dire tout de suite, le film est absolument jouissif. Et pourtant, j’avais quelques réticences. J’avais bien apprécié le livre il y a quelques années (voir article de l’époque), mais l’adaptation pouvait tout à fait se révéler hasardeuse, et j’avais plus apprécié l’ambiance du livre que son histoire,un peu bâclée sur la fin.

YanJan Kounen qui trouve sa voie
J’en avais parlé dès le trailer, mais le film a été adapté par YanJan Kounen, ce qui avait attiré ma curiosité. Pour rappel, YanJan Kounen est l’auteur notamment de Doberman (que Seb surnommerait “Daube-erman” tant il n’a pas aimé), et de Blueberry, unanimement critiqué à l’époque (le film fasait le paris audacieux à l’époque de réinterpréter Blueberry à l’aune d’une expérience psychédélique sous forme de rite initiatique indien. Pour ce 99F, YanJan Kounen semble parfaitement à l’aise avec un langage qui correspond parfaitement à l’univers du livre.
Par ailleurs, il me semble que YanJan Kounen était derrière beaucoup de films de pub et a donc pas mal d’expérience du milieu.

Jean Beigbeder / CharlesFrédéric Dujardin
Une fois de plus, applaudissement pour Jean Dujardin qui se dévoile un peu plus dans le film comme étant définitivement prometteur. OSS 117 était déjà un avertissement en la matière (oui, je fais l’impasse sur Brice de Nice). Dans 99F, il parvient à une troublante identification aux héros de Beigbeder, Octave, lui-même très proche de l’auteur qui a trempé dans la pub pendant des années, rappelons le. D’ailleurs, Beigbeder fait plusieurs apparitions assez étranges dans le film.
A noter tout de même que l’histoire varie un petit peu sur la fin du film par rapport au roman original. Une sorte de variation sur le thème …

La conclusion
Un excellent film français avec un vrai style et un vrai message (certes un peu dépassé, mais très bien adapté pour le format cinéma), qui ne tombe pas vraiment dans le piège des compromis consensuels, et fait le choix d’un peu d’audace, ce qui n’est pas si mal que ça tout de même. Oui, bon, attention, on n’est pas dans un film punk, non plus, et le film passe plus de temps à regarder son nombril qu’autre chose. Mais ça fait tout de même beaucoup de bien.

A noter que les avis sont très partagés (si vous voulez voir : http://www.wikio.fr/search/99f)
Corentin a aimé, et pourtant il a la dent dure.
Je suis curieux de voir comment un tel film sera perçu à l’étranger.
Rating : rrahh lovely !

http://www.99francs-lefilm.com/

Achète-moi !

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Music

Jay Jay Johanson – The long term physical effects

477_2.jpgCure de désintoxication magnifique // à bas Abba #4
Pour finir ce cycle de posts sur la musique scandinave en dehors d’Abba, une petite gâterie. Le dernier album de Jay Jay Johanson (sorti depuis un petit bout de temps pourtant). Il tournait sur mon iPod depuis quelques semaines déjà, mais je n’avais pas encore pris le temps d’en parler. Et c’est bien dommage, tant il est délectable. A la base, fortement influencé par l’électronique, Jay Jay Johanson c’est l’incarnation du dandysme nordique avec une pointe de mélancolie relevée d’élégance. Indubitablement, sa musique inspire le respect par sa classe et sa légerté aérienne. Sa voix est fluette, mais sa musique est particulièrement puissante.
Les précédents album mettaient l’accent sur l’électro planante, cet album a de suprenants accents jazzy qui en font un incontournable absolu.
Bref, la classe à l’état pur (et en plus, il a le bon goût de vivre à Paris – la super classe).
A écouter de toute urgence aussi.

Rating : rrahh lovely !

Bonus
Un site officiel – sans doute le plus simple et le plus dépouillé que j’ai vu.
Wikipedia, décidément intarissable
Déception, il a un myspace
Last FM, un bon moyen de se faire une idée
Une piste sur deezer (et pas ma préférée) En revanche, je vous encourage à aller voir les autres albums en tapant “johanson” dans le moteur de recherche. Evitez tout de même Antenna ou Automatic Lover, de grossières erreurs de parcours.

Jay Jay Johanson 09.09.22 Quebec City @ Le Cercle

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Music

José Gonzalez – Concert à emporter

Sur place ou à emporter ? Avec ou sans supplément magie ?
J’ai récemment évoqué ma découverte béate et émerveillée de José Gonzalez en Suède. Coïncidence amusante, 3 concerts à emporter viennent d’être dévoilé mettant en scène le José. Les concerts à emporter, j’en ai déjà parlé (pour arcade fire et pour cocorosie) : c’est grosso modo un blog qui diffuse régulièrement des artistes qui interprètent un de leur titre sous forme de videocast dans un format particulier et unique : des images saturées, un son parfais, un plan séquence, de l’imprévu et des décors qui participent à l’interprétation.
Du coup, chaque concert à emporter est unique. Celui dédié à José Gonzalez est juste exceptionnel.
Du coup aussi, j’en profite pour vous faire quelques recommandations de Concerts à Emporter (c’est ma tournée).

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Music

Jori Hulkkonen – When no one is watching we're invisible

MusicCatalog%5CJ%5CJori Hulkkonen - When No One Is Watching We Are Invisible%5CJori Hulkkonen - When No One Is Watching We Are Invisible.jpgJe ne te vois plus // à bas Abba #3
Non, je signe : il n’y a pas qu’Abba dans les pays scandinaves. Je me suis arrêté sur le titre de cet album que je trouvais sympa (et qui étais composé par un finlandais, cette fois). Malheureusment, le reste de l’album est loin d’être à la hauteur du titre. La musique est assez répétitive, assez peu chaleureuse – franchement glaciale par moment. En revanche, ça fera une bonne bande son d’arrière plan pour un cocktail mondain, un vernissage un peu intello ou une musique de bar d’hôtel branché – de la musique neutre, un peu easy listening avec des relents de house, suffisamment pour un fond musical.
Rating : boaf

Bonus
Le site officiel
Faites votre opinion, écoutez quelques pistes sur LastFM
Wikipedia, pour les plus motivés

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Music

Trentemøller – The last resort

trentemoller.jpgDernière destination de vacances // à bas Abba ! #2
Non, je persiste, il n’y a pas qu’Abba. Je continue donc sur ma série consacrée à la musique nordique de vacances (celui là, il est danois), avec cet album que m’avait refilé en février dernier mon frère. En résumé 2 pistes intéressantes qui valent le détour, pour un album somme toute assez long, malheureusement. Mais quelles 2 pistes : c’est brillant et intense, au moins pour la première “take me into your skin”, qui se caractérise par une lente jouissive montée sur fond d’électro froide et brillante.
Problème, quand on redescend, il ne reste plus que cette électro froide et lisse, idéale pour une inauguration de gallerie d’art contemporain, mais ennuyeuse à mourir. Heureusment, l’album se termine sur une note finale positive avec la piste “miss you” qui révèle une certaine sensibilité surprenante.
4 étoiles pour les 2 pistes citées.
Sinon : Rating : boaf

Bonus
Il est vraiment très doué, Wikipedia
L’ignoble Myspace
La piste take me into your skin sur deezer (il vous faudra peut être vous enregistrer)
Miss you sur deezer
Allez voir sur last fm si on y trouve quelques chose d’intéressant.

Trentemøller @ Roskilde 09

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Cyberia

Le smiley, un échec du langage à l'ère électronique

Sans titre 1~39.pngSimili Smiley
Le smiley fête son anniversaire, alors que je me rend compte que 1/ je déteste les smileys, 2/ j’en utilise de plus en plus. Troublant.
J’ai une formation littéraire tout ce qu’il y a de plus classique, et j’ai toujours eu une certaine estime pour les écrivains, la capacité de la langue à porter des messages et des émotions par le verbe. Pendant de longues années, j’ai mis un point d’honneur à ne pas utiliser de smileys dans mes courriers, trouvant au symbole tout à la fois une naïveté un peu fade et une vulgarité d’informaticien geek.
Cependant depuis quelques mois, je constate que j’utilise de plus en plus les smileys au quotidien (essentiellement dans des courriers professionnels). Et je suis aussi forcé de constater que c’est miraculeux, un smiley a une capacité à dédramatiser le contenu d’une phrase : balancer un truc méchant ou autoritaire suivi d’un smiley permet de le faire passer. Ce détournement typographique un peu enfantin a une capacité magique à détourner l’attention du lecteur pour faire passer moins qu’un message, une intention de bonne humeur. Et ça marche, et dans toutes les langues, en plus. Et pourtant, j’enrage de m’abaisser à un procédé aussi primaire – non, ce n’est pas du snobisme : c’est de la frustration.
Prochaine étape : les LOL, MDR, les lolcats. Non, je n’irai pas au langage SMS.

Bonus
Le site de l’anniversaire du Smiley
L’histoire du smiley version encyclopédique
Un dictionnaire de smileys
Le dictionnaire des smileys horizontaux (variante intéressante)

:)

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Music

José Gonzalez – Veneer

B000AM6OKI.01._SCLZZZZZZZ_.jpgVeneer et parteer // à bas Abba #1
Ce post est le premier d’une série que je vais consacrer à la musique Nordique écoutée en boucle pendant mes vacances, et plus particulièrement un focus sur les Suédois. Certes, La musique suédoise c’est aussi Abba, mais pas uniquement. Commencons donc par José Gonzalez, un argentin vivant en Suède et chantant en anglais. Ce José là est capable de petits miracles. Auteur d’un unique album original pour le moment, ce dernier m’a laissé sans voix tant il est impressionnant. Ce disque inspire la rêverie autant que le silence autour de soi. Il devrait être prescrit et remboursé par la sécurité sociale, tant il fait du bien. Il aurait emprunté à Nick Drake le style – chanteur / guitare et voix douce sur mélodie mineure, mais aurait abandonné le caractère dépressif de Nick Drake au profit de la douceur de vivre argentine. Bref, c’est délicieux.
Rating : rrahh lovely !

Bonus
Site officiel (pas très joli, mais avec de la musique dessus)
Wikipedia en parle mieux que moi
Tapez ‘josé gonzalez’ dans Deezer, et trouvez votre bonheur
Allez voir sur LastFM si j’y suis
Et j’en profite au passage pour saluer ses pochettes d’albums qui sont magnifiques.

josé gonzález istanbul

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Music

Unkle – War Stories

Unkle.jpgTontons flingueurs
On s’accroche à ses écouteurs, Unkle mute une fois de plus au cours de ce 3e album. Cet album va vous réveiller votre pavillon auditif, c’est moi qui vous le dit. A peine sorti de la piste d’introduction, nous voilà plongé dans un univers musical violent et massif, toujours avec cette touche capable de mêler 36 genres en même temps, en se concentrant sur l’énergie de chacun. Cependant, cet album voit aussi une certaine dominante apparaitre. Ainsi le premier et fantastique album (j’en ai parlé précédemment sur Skepse, mais je le redis – l’un des meilleurs albums des années 90 – Psyence Fiction) avait été marqué par le Hip Hop et la touche DJ Shadow. Le second album, Never Never Land (nettement moins réussi) voyait un recentrage vers l’électronique. A présent, la dominante est plus rock. Un peu comme si Moby avait avalé trop de vitamine C.
Bref, un album qui m’a plu beaucoup, et que je vous recommande donc vivement.
Rating : mmmmh !

Bonus
Le site : http://www.unkle.com/
L’album sur Last FM http://www.lastfm.fr/music/UNKLE/War+Stories
Un aperçu de ce que ça donne : Burn my Shadow (une manière de définitivement couper les ponts avec le DJ Eponyme ? (et même le clip, c’est pour moi)

A noter aussi que ce sont généralement des gens très bons en Live – à guetter donc …

U.N.K.L.E. in the P.O.S.T.

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Music

Garbage – Absolut Garbage

93815fd046ol4.jpgDéchets sauce vodka
A défaut de nouvel album, Garbage nous revient avec un best of, au nom curieux d’Absolut. Sans doute du cross branding (def) avec la vodka suédoise. Si vous vous souvenez mes précédentes critiques, Garbage est pour moi un groupe culte des années 90, qui depuis connaît une inexorable et malheureuse déliquescence depuis le remarquable et culte album “2.0” (voir critique sur bleed like me). Un best of, pas de quoi secouer une frite et un coca, me direz vous … Sauf que l’album nous est livré avec quelques pistes en bonus dans une version spéciale, et c’est surtout ça qui a attiré mon attention.
Attention, déception.
Rating : mmmmh ! Continue reading

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Music

Cocorosie – Noah's Ark

noahsark.jpgPetit bateau
On est en effet plus dans le domaine du petit bateau léger que dans celui de l’arche de Noé (oui, je sais, on ne le dirait pas trop sur la pochette). Cocorosie, ce sont 2 soeurs, une guitare, des instruments minimalistes et des enregistrements dans des salles de bain d’appartements parisiens pour des albums magnifiques de délicatesses. C’est léger, fin, à mi chemin entre le charme de la boite à musique et la nostalgie des histoires pour enfant. Bref, c’est fabuleux à écouter, surtout et en particulier dans un environnement un peu hostile (genre transport en commun) pour aider à prendre un peu de recul.
Seul détail qui me gêne : que ce soit une musique que j’ai connu à travers une pub (pour du parfums, certes, mais bon, ça fait moins glorieux).
Rating : mmmmh !

Bonus
La pub en question
Le site : http://www.cocorosieland.com/
Un reportage dans tracks qu’il était bien : http://www.arte.tv/fr/art-musique/tracks/a-z/702850.html
La page lastFM : http://www.last.fm/music/CocoRosie?q=cocorosie
Une jolie piste pour vous donner l’ambiance

PS : oui, je sais, classer cette musique dans la catégorie “world”, c’est un peu pauvre …

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