Cinema

into the wild (2008)

Retour aux sources
J’ai été littéralement soufflé / aspiré par ce film. Ce film raconte l’histoire d’une errance initiatique, d’un vrai parcours romantique, au sens propre du terme. Into the wild est un hymne à la nature sauvage et un hymne à la nature humaine. En deux mots : Alexander est un jeune homme brillant qui se met en rupture avec sa famille et sa société. A la recherche de lui même et d’une verité qu’il ne trouve qu’au milieu de la nature, il erre aux Etats Unis avant de terminer en Alaska où il va passer 6 mois au milieu de la nature sauvage, loin de tout et de tous.

Ce film ne tombe pas dans les travers d’une admiration béate et naïve de la nature contre la société humaine. La nature est simplement le lieu d’une méditation sur soi, celui qui permet de trouver le ton juste de son existence.

A la recherche de Pan et épiphanie
Ce film frappe par sa beauté, le soin apporté à la photographie – il dure près de 3h, mais jene l’ai su qu’en sortant de la salle en regardant l’heure. Il laisse un sentiment d’intense moment de beauté et de justesse. J’ai trouvé le héros un peu extremiste dans sa démarche, mais primitivement authentique et essentiel

“Chemins qui ne mènent nulle part”

Ce titre du livre d’Heidegger illustre parfaitement la visée existentialiste du film (il faut bien que mes études me servent à quelques chose – au moins à faire une ou deux références obscures). Ce dernier parle de l’errance et de littérature, et à ce titre, mérite le détour. Il parle du vagabondage, mais aussi de la marginalité dans un monde de conformisme. Et là aussi, ce film éveille.

Donc pour résumer, un film qui parle de littérature, de quête de soi, de nature, et le tout avec des images époustouflantes (et d’excellents acteurs).
J’ai trouvé là un nouveau Road Movie dans la lignée de Carnets de Voyages, qui m’avait fait un peu le même effet. Dans ma liste d’achat de DVD.

Bonus
Le site web
La bande originale sur deezer, for your ears only. Composée par Eddi Vedder (si, si le chanteur de Pearl Jam) – elle vaut sacrément le détour, et tourne en boucle sur mon baladeur depuis une semaine. Merci qui ?

http://www.thelastminuteblog.com/wp-content/uploads/2007/10/into-the-wild.jpg

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I am a legend

Je suis une légende alors que beaucoup restent au stade de la bonne blague
Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemin – d’abord, parceque ça ne sert à rien de partir dans tous les sens pour dire que c’est un bon film, ensuite, parceque je n’ai pas beaucoup le temps de disserter, et puis enfin, parceque j’ai une réputation à tenir – on ne m’appelle pas “300 words” pour rien. Oui, le film mériterait pourtant plus de 300 mots.

Youhou, ya quelqu’un ?

Donc, c’est bien, très bien même. J’y ai trouvé beaucoup de choses très réussies en vrac. Une belle histoire à la 30 millions d’amis avec le gentil chien, des plans de New York qu’à côté, 28 jours plus tard peu aller se rhabiller (comment ils ont fait ? ça semble tellement vrai), des scènes bien oppressantes comme il faut (zombie movie très réussi dans le genre), et même une réflexion assez troublante sur la solitude de l’être humain, Will Smith qui est assez fabuleux, etc, etc.

28 jours semaines/jours plus tard
3 ans après
Il n’y a guère que des esprits chagrins qui noteront une fin assez bizarre qui s’achève sur un trip communautaire à la Amish (le retour dans une communauté protégée du temps et de l’extérieur, la référence au travail sur la terre, les références aux élus – ceux immunisés). Donc, non, ce serait hors sujet d’en parler.

C’est bien, très bien foutu. On sursaute de son siège tout en y restant scotché. Si, c’est possible.

Bon, il me reste plus qu’à lire le livre maintenant.

Bonus :
Quelques explications sur les effets spéciaux dans l’article de wikipedia
Le site web http://iamlegend.warnerbros.com/
Les trailers : faites vous plaisir avec les plans de nyc (j’en profite au passage avec une petite parenthèse : déception au niveau de la musique, sans grand intérêt, alors que le trailer y mettait du Massive Attack bien propre … dommage, la musique du film ressemble plus à celle de n’importe quel Resident-Evil).

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We own the night

Polar shakespearien tout en sobriété et en noirceur sur fond de mafia russe
Que dire de ce film tant il navigue avec retenu et sobriété sur une histoire de déchirement familial. Ce film retrace à la fin des années 80 le choix d’un gérant de discothèque à succès soutenu par la mafia russe, entre sa famille de policier, ou sa vie de mafieux. Le dilemme est fort, et porté par des acteurs très bon dans ce film.
Un vrai bon polar dans toutes les règles de l’art, sans les galipettes et feux d’artifices qui peuvent alourdir le genre. L’ambiance du New York de la fin des années 80 est par ailleurs excellemment reproduit par petites touches.

Plus
le site officiel
La page allocine pour les francophones
Le site officiel en français
Et le trailer sur le site d’apple bien comme il faut

We-Own-The-Night-1227

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Joyeuses funérailles

A mourir de rire ?
Non, je vous rassure, ce n’est pas forcément le film de l’année (le sous titre de cet article était d’ailleurs purement gratuit, dans ma grande tradition de recherche de jeux de mots bidons pour entamer un nouveau post). Joyeuses funérailles dans la comédie anglaise potache potable, et gagne tout son sel grâce au thème macabre du film.

Un moment de bravoure sur un écran trop grand
Le scénario : on enterre un brave monsieur, du coup toute la famille se rassemble pour ce dernier, ce qui est l’occasion de révélation et de sortie de cadavres du placards (non, je ne parle pas du cadavre du monsieur qu’on va enterrer).
C’est drôle, enlevé et ça sent le cottage anglais. Parfais pour une fin de dimanche après midi sur France 3. En revanche, la toile de l’écran de Cinéma semblait un peu trop grande pour le film.
En même temps, comment sanctionner un film qui réussit le tour de force de mettre en scène la résurrection d’un nain homosexuel en pleine descente d’acide ? (si, si, ils l’ont fait).

Rating : moui

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99F – le film

Désolé, on ne rend toujours pas la monnaie
J’ai été satisfaire ma curiosité d’il y a quelques mois. Autant vous le dire tout de suite, le film est absolument jouissif. Et pourtant, j’avais quelques réticences. J’avais bien apprécié le livre il y a quelques années (voir article de l’époque), mais l’adaptation pouvait tout à fait se révéler hasardeuse, et j’avais plus apprécié l’ambiance du livre que son histoire,un peu bâclée sur la fin.

YanJan Kounen qui trouve sa voie
J’en avais parlé dès le trailer, mais le film a été adapté par YanJan Kounen, ce qui avait attiré ma curiosité. Pour rappel, YanJan Kounen est l’auteur notamment de Doberman (que Seb surnommerait “Daube-erman” tant il n’a pas aimé), et de Blueberry, unanimement critiqué à l’époque (le film fasait le paris audacieux à l’époque de réinterpréter Blueberry à l’aune d’une expérience psychédélique sous forme de rite initiatique indien. Pour ce 99F, YanJan Kounen semble parfaitement à l’aise avec un langage qui correspond parfaitement à l’univers du livre.
Par ailleurs, il me semble que YanJan Kounen était derrière beaucoup de films de pub et a donc pas mal d’expérience du milieu.

Jean Beigbeder / CharlesFrédéric Dujardin
Une fois de plus, applaudissement pour Jean Dujardin qui se dévoile un peu plus dans le film comme étant définitivement prometteur. OSS 117 était déjà un avertissement en la matière (oui, je fais l’impasse sur Brice de Nice). Dans 99F, il parvient à une troublante identification aux héros de Beigbeder, Octave, lui-même très proche de l’auteur qui a trempé dans la pub pendant des années, rappelons le. D’ailleurs, Beigbeder fait plusieurs apparitions assez étranges dans le film.
A noter tout de même que l’histoire varie un petit peu sur la fin du film par rapport au roman original. Une sorte de variation sur le thème …

La conclusion
Un excellent film français avec un vrai style et un vrai message (certes un peu dépassé, mais très bien adapté pour le format cinéma), qui ne tombe pas vraiment dans le piège des compromis consensuels, et fait le choix d’un peu d’audace, ce qui n’est pas si mal que ça tout de même. Oui, bon, attention, on n’est pas dans un film punk, non plus, et le film passe plus de temps à regarder son nombril qu’autre chose. Mais ça fait tout de même beaucoup de bien.

A noter que les avis sont très partagés (si vous voulez voir : http://www.wikio.fr/search/99f)
Corentin a aimé, et pourtant il a la dent dure.
Je suis curieux de voir comment un tel film sera perçu à l’étranger.
Rating : rrahh lovely !

http://www.99francs-lefilm.com/

Achète-moi !

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Spiderman 3

Réalisé par Sam Raimi
Avec Tobey Maguire, Kirsten Dunst, James Franco
Durée : 2h 19min.
Année de production : 2007

Rating : rrahh lovely !
Symbiote, priez pour nous
Je suis pile poil dans la cible de ce film – le geek post-ado qui a lu dans sa jeunesse spiderman. Alors comment voulez vous que j’y échappe ?
Au passage, si vous n’aimez pas le personnage de Spiderman, vous pouvez au moins aller vous rincer l’oeil sur les scènes d’actions et les effets visuels qui valent leur pesant de pop-corn.
Et comme évoqué en 2005 lors de la sortie de Spiderman 2, Venom est effectivement impressionnant
Inutile de rester trop longtemps parler du film, et encore moins de l’intrigue (pour une fois que l’intrigue tient en plus de 2 lignes dans un film à gros budget, je ne vais pas tout dévoiler). Néanmoins, le charme agit toujours pour le film avec les mêmes ingrédients – Tobey Maguire qui est toujours aussi benêt (quoique surpassé dans cet épisode par son pote Harry Osbourne), Spiderman est toujours aussi déchirée par des questions existentielles (quelle couleur pour son costume – le noir est tendance pour cette saison, mais le rouge lui va si bien), et les effets spéciaux …

Même ingrédients, sans doute même recette aussi – vu le monde qu’il y avait dans la salle. Nouvelle vache à lait de Sony ? A noter tout de même que le placement de produit n’y a pas été lourdingue (à peine un petit téléphone, même pas dernière génération), contrairement à d’autres films

Et pour terminer, je vous invite à jeter un oeil sur cet excellentissime résumé de Spiderman, qui me rappelle pourquoi je suis dégouté de ne pas savoir dessiner (et puis rien que le titre est excellent).

With great budget comes great confusion, sur le blog de Ced

Si vous avez raté la bande annonce (ce qui serait tout de même étonnant, vu le matraquage, et vu les excellents conseils de Seb) – allez donc faire un tour sur le site web (étonnement indigent en effet spéciaux flash dans tous les sens et autres trucs ébouriffants) :
http://spiderman.sonypictures.com/

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Sunshine

Séance de bronzage cosmique

Date de sortie : 11 Avril 2007
Réalisé par Danny Boyle
Avec Chris Evans (II), Cillian Murphy, Rose Byrne
Film britannique.
Genre : Science fiction, Thriller
Durée : 1h 40min.
Année de production : 2007

Rating : rrahh lovely !
Je suis allé voir ce film sans en rien connaître. Au fond, la bande annonce ne dis rien de ce film, si ce n’est que l’histoire est assez bancale et que l’on est parti pour 1h40 de plans spatiaux. Du coup, je me suis renseigné, et je suis tombé sur l’excellent commentaire de Corentin qui m’a évité de regarder le film en faisant fausse route. Là, j’ai pu l’apprécier totalement – croyez moi, c’est hypnotique.

Tout commence donc avec l’excellent commentaire de la part de corentin (avec plusieurs points très bien vus) qui m’a mit en condition pour le film : je n’attendais donc pas de second sens ou de message politique, ou de plans barrés.
Néanmoins, si Corentin a été déçu, j’ai été de mon côté assez sensible à la beauté du film, voir complètement hypnotisé (je vous rassure, je mets un lien vers le commentaire dudit Corentin en fin de cet article … quel suspsens !)

Vous raconter l’histoire risque de vous focaliser sur un scénario assez bof, alors que le vrai secret du film est dans l’incroyable réalisation et la photographie magnifique.

Ce film est lent – après tout, on ne fait pas des voyages kamikazes cosmiques en 1h – mais une fois ce paramètre intégré, laissez vous séduire.

Et puis l’affiche est laide … impossible de ne pas penser à un remix douteux d’Armageddon (lui même étant déjà douteux).

La beauté des plans m’a fait penser à un mélange entre 2001 l’odyssée de l’espace (qui serait transposé en 2007) et Solaris (l’analogie fonctionne d’ailleurs plutôt bien avec le film).
J’ai donc été subjugué par la puissance des images – fantastique spectacle sur grand écran (spectacle du soleil et de la nature). Sans doute que si vous le voyez chez vous sur votre écran d’ordinateur ou une vieille télé, vous risquez d’être décus.

Pour faire bref, je renvoi au commentaire de corentin auquel j’ajoute en plus : “oui, mais c’est aussi magnifique.”

http://www.corentino.fr/2007/04/13/sunshine/

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Jean-Philippe

Dans la peau de Johnny Malkovitch

Réalisé par Laurent Tuel
Avec Fabrice Luchini, Johnny Hallyday, Jackie Berroyer
Genre : Comédie
Durée : 1h 30min.
Année de production : 2005

ça ressemblait à une bonne idée – un monde sans Johnny. Et puis Luchini est arrivé, et il a tout foutu en l’air. Quel dommage. Ca aurait pu être brillant drôle, et complètement barré, l’occasion pour Johnny de montrer qu’il était capable d’auto dérision. Ben non.
Pourquoi je vous parle du film maintenant ? Je sais pas trop. Peut être juste pour le plaisir de replacer cette vidéo qui a fait le tour de la terre, mais que je ne me lasse pas de regarder, à laquelle j’ai repensé récemment, je ne sais pas pourquoi … La campagne de promo la plus réussie du monde
Rating : beuh

johnny 003

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300

Promis, après j’arrête

Réalisé par Zack Snyder
Avec Gerard Butler, Lena Headey, Rodrigo Santoro
Film américain.
Durée : 1h 55min.

C’est le carambolage des cultures sur Skepse. D’un côté, nous avons Camusienne qui s’enthousiasme sur Electre, et à présent, nous avons un article sur 300 que j’ai ENFIN vu. Même si la Grèce antique est le point commun de ces deux articles, précisons tout de suite que nous ne sommes absolument pas dans la même catégorie, loin de là.
300, je l’attends depuis quelques mois, absolument alléché par le trailer sublime par ses ralentis et ses images 100% retouchées par ordinateur. Alors forcément, quand on est aussi en appétit, on reste un peu sur sa faim au générique.
Mais ne soyons pas bégueule : le film reste tout de même bien jouissif.
Intellectuels et amis héllenistes – passez votre chemin, ou oubliez votre cerveau en entrant dans la salle de cinéma.
Rating : mmmmh !

C’est joussif, esthétique, lourdement calibré et soupoudré de testostérone à souhait … rien que du lourd pour exciter l’héroïsme façon exploit historique. C’est animal, violent, rauque …
Attention – nous sommes plus proche du fantastique, de l’épique, du mythologique, du complètement bourrin façon film d’action que du péplum à la Charlton Eston.

Même si on est loin du film du siècle (un scénario et une intrigue inversement proportionnelle au tour de bras des acteurs, quelques tics agaçants), ça vaut tout de même son pesant de pop-corn dans son genre.

A noter que je fais le choix de faire l’impasse sur les débats complètement stériles sur l’homoérotisme suintant ou le prosélytisme pro-américain et anti-perse (anti-iranien) qui saute à l’oeil – on est hors sujet.

En revanche, n’allez pas commettre l’ignoble crime d’aller le voir en français … Tâchez de convaincre vos congénères monolinguistiques dans la salle de changer pour la VO, sinon … … ben sinon c’est bien dommage.

Les précédents posts sur 300 (oui, on en a déjà bien parlé de ce film par ici) : cliquez ici

Evita Art 83

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Ne le dis à personne

Ne le répétez pas : le film est excellent

Réalisé par Guillaume Canet
Avec François Cluzet, André Dussollier, Marie-Josée Croze
Durée : 2h 5min.
Année de production : 2006

Rating : Rating : rrahh lovely !
AAhhh fait plaisir à voir, un vrai bon film comme ça. Comme un souffle de fraicheur sur le cinéma français. Le film est ressorti en salle à l’occasion des césars (4 prix tout de même) – ça valait vraiment la peine d’aller y jeter un oeil, d’autant plus que je l’avais raté.

Je n’ai pas été déçu, et je vous invite à le regarder si ce n’est pas déjà fait dès que vous en aurez l’occasion, le film est assez fabuleux.

Guillaume Canet finira certainement par être un très bon réalisateur (à n’en pas douter depuis XXX). Et puis l’affiche est assez fantastique, François Cluzet, juste, et l’ensemble sonne plutôt bien. Donc je ne vois pas de raison de se priver.

Pourtant, je ne vous cache pas que le trailer me sembalais assez quelconque …

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